Les médicaments, l'argent et la santé des femmes.

Date: 

9 Avril 2003 - 23h30

Organisé par : 

Collaboratrice du site (CDEACF)
De Action Cancer du sein Montréal Publicité directe aux consommateurs des médicaments d’ordonnance : Le danger des médias Tous les pays industrialisés à l’exception des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande interdisent la publicité directe aux consommateurs des médicaments d’ordonnance à titre de mesure préventive pour la santé publique ­ et ils ont une bonne raison de le faire. Contrairement à ce que l’on entend dans l’industrie, ces publicités ne sont pas éducatives. Par définition, la publicité de médicaments n’est pas objective parce que, comme toutes les publicités, elles visent à vendre des produits et à maximiser les profits. De récentes études indiquent qu’aux États-Unis, les compagnies pharmaceutiques consacrent plus de deux fois plus d’argent à la promotion et à l’administration de médicaments qu’à la recherche et au développement. La publicité directe aux consommateurs des médicaments d’ordonnance est néfaste à tout point de vue : elle nuit à notre santé en véhiculant de fausses informations et elle nuit à nos finances en augmentant le prix des médicaments. Les publicités encouragent la fidélité à des médicaments de marque brevetés même lorsque leur équivalent générique, moins cher, est disponible. Les 50 médicaments les plus souvent prescrits aux États-Unis ont connu une augmentation de prix moyenne de plus de trois fois le taux d’inflation en 2001. Les nouveaux médicaments sont les plus visés par les activités promotionnelles et, bien qu’ils soient généralement plus chers, ils ne sont pas nécessairement plus fiables ou plus efficaces que les médicaments existants qui coûtent moins chers. Les gros montants d’argent investis dans la promotion influencent clairement le comportement des patients ainsi que les pratiques de prescription des médecins. Une étude américaine indique que les patients réclament souvent les médicaments dont ils ont vu une publicité et que les médecins ont tendance à les prescrire en dépit de leurs réserves quant à leur pertinence. Une autre étude américaine indique qu’un tiers des consommateurs ont demandé à leur médecin de leur prescrire un médicament dont ils ont vu la publicité, et que 44 % d’entre eux se le sont vu prescrire. L’Association médicale canadienne (AMC) s’oppose à la publicité directe aux consommateurs des médicaments d’ordonnance car celle-ci gêne le traitement en mettant une pression supplémentaire sur les médecins, qui doivent prendre le temps d’expliquer pourquoi les médicaments dont on fait la publicité peuvent être un mauvais choix. La publicité directe aux consommateurs des médicaments d’ordonnance est illégale au Canada, mais Santé Canada ne semble pas respecter la loi. D’un bout à l’autre du Canada on peut voir la promotion de Diane 35 pour le traitement de l’acné ou du Viagra pour le traitement de dysfonctions sexuelles chez les hommes. De plus, les patients canadiens et leurs médecins sont exposés à des publicités par le biais de la télévision, de la radio et des journaux américains. Les médecins canadiens sont aussi directement visés par la publicité de médicaments, les influençant dans leurs pratiques de prescription et, au bout du compte, influençant la santé de leurs patients ­ notre santé. Participez à notre prochaine soirée informative pour en savoir plus sur l’influence de l’industrie pharmaceutique sur le régime de santé du Canada et sur ce que vous pouvez faire. Les médicaments, l’argent et la santé des femmes, une soirée informative gratuite commanditée par Action Cancer du sein Montréal et animée par Michaele Jean, journaliste chez CBC. Conférenciers : Barbara Mintzes, chercheuse au Centre for Health Services and Policy Research, University of British Columbia, et experte de la publicité directe aux consommateurs des médicaments d’ordonnance; et Claude St-George, membre de la Coalition Solidarité Santé et co-auteur de «The Right to Healthcare », un guide à l’intention des électeurs pour la campagne électorale actuelle du Québec. Cette soirée est ouverte au public et l’entrée est gratuite. Traduction simultanée en français et en anglais. Mercredi 9 avril à 19 h 30 Hall Building, salle H110, Université Concordia 1455, bld de Maisonneuve Ouest Montréal Pour plus de renseignements ou pour une entrevue, contactez : Elana Wright, agent de publicité (514) 572-8556 Action Cancer du sein Montréal (ACSM) est membre de La Prévention d’abord, une coalition d’organisations de la santé canadiennes et américaines qui recommande au public d’user de prudence avec les rapports qui préconisent de nouveaux médicaments et des combinaisons de médicaments pour la prévention du cancer du cancer. www.bcam.qc.ca Cet événement est commandité par le Réseau canadien pour la santé des femmes, www.rcsf.ca Barbara Bourrier-LaCroix, BSc, MLS Clearinghouse Coordinator/ Coordonnatrice du centre d'information Canadian Women's Health Network/ Réseau canadien pour la santé des femmes Tél.: (204) 942-5500 poste/ext. 15 Fax: (204) 989-2355 TTY: (866) 694-6367, in Winnipeg 942-2806 courriel/email: clearhse@cwhn.ca

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