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7ème Conférence annuelle de l`Association Canadienne des Études sur les Réfugiés et la Migration Forcée (ACERMF)
organisée par le
Centre de Recherche en Droit Public (CRDP), Université de Montréal
en collaboration avec la
Chaire de Recherche en Immigration, Ethnicité et Citoyenneté (CRIEC), Université du Québec à Montréal
Montréal, Québec
7-9 mai 2014
Au cours de la dernière décennie, les politiques d'immigration et d'asile au Canada et à l’étranger ont subi de profonds changements. Des mesures préventives et répressives ont été prises à l'encontre des migrants irréguliers, des réfugiés et autres migrants forcés. Bien que les États aient pour objectif d’assurer une meilleure cohérence de leur politique d’immigration et d’asile, ces mesures ont paradoxalement créé plus d’incohérences. Les contrôles aux frontières ont été renforcés et la coopération internationale s'est intensifiée. Les autorités ont durci les mesures relatives au droit d’asile. Le processus de décision a été accéléré, certains appels ont été supprimés et la détention est devenue systématique. De nombreux États ont réduit les droits sociaux et économiques des demandeurs d'asile dans le cadre d'une politique délibérée de dissuasion. Cette nouvelle approche intervient à un moment où les États poursuivent des politiques de plus en plus sélectives et diversifiées visant à maximiser les avantages économiques de l'immigration. Par exemple, depuis 2000, le nombre de travailleurs migrants temporaires au Canada a triplé. Les travailleurs migrants à bas salaires représentent une force de travail flexible avec peu de droits. Une tendance similaire peut être observée dans d'autres pays, où les travailleurs temporaires et migrants forcés se trouvent légalement, économiquement et socialement marginalisés. Ces politiques non seulement représentent un coût financier élevé, elles contreviennent aussi aux obligations des États en matière de respect des droits humains et de protection des réfugiés. Sans surprise, les États n'ont pas réussi à s'attaquer aux causes profondes de la migration forcée. En raison de contrôles plus stricts aux frontières et d'un système d'asile plus complexe, les gens se tournent vers des moyens irréguliers de migration. Cela crée un environnement propice au trafic de migrants et à la traite d’êtres humains. Le débat houleux sur la migration contribue au racisme et aux sentiments xénophobes dans de nombreux pays, en créant un climat dans lequel les possibilités de réflexion raisonnable sont rares.
La Conférence annuelle de l’ACERMF réunira des étudiants, des chercheurs, des universitaires d’horizons disciplinaires différents, des décideurs, des activistes et des représentants de la société civile, des migrants et des réfugiés, en vue d’analyser et de comprendre les politiques, processus et structures de gestion de la migration et de l’asile ainsi que de l'intégration. Nous invitons les participants à explorer les questions pratiques, sociales, juridiques, politiques et les théories relatives à la gestion des migrations et la protection des réfugiés. Nous invitons également les participants à partager leur point de vue sur des solutions à court et long terme pour une refonte du système d’intégration et une meilleure adaptation des migrants en tenant compte des nouveaux défis qui se présentent. Des personnalités reconnues dans le domaine des migrations et des réfugiés interviendront pendant la conférence inaugurale et les sessions plénières.