Une recension des écrits sur la transition vers les études postsecondaires en français et les facteurs qui influencent le choix des jeunes francophones et francophiles

3 nov 2014

Une recension des écrits sur la transition vers les études postsecondaires en français et les facteurs qui influencent le choix des jeunes francophones et francophiles

Mise en contexte et mandat

L’Association des universités de la francophonie canadienne (AUFC), le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada (RCCFC), en collaboration avec la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) veulent dresser un portrait du degré d’accès et de transition des étudiantes et étudiants du palier secondaire francophone ou d’immersion vers les institutions postsecondaires offrant des programmes d’études en français. Ces trois partenaires de la Table nationale sur l’éducation souhaitent conjuguer leurs efforts pour contribuer à la promotion, l’expansion, la qualité et le rayonnement d’un continuum de l’éducation en langue française en situation minoritaire au Canada. Avant de mettre en place des initiatives de cet ordre, il leur apparaît essentiel de mieux connaître certains aspects de la situation de l’éducation postsecondaire en français en procédant à une analyse portant sur deux angles soit l’accès et la transition.

Dans un premier temps, les trois organismes nationaux partenaires de la Table nationale sur l’éducation veulent mieux cerner les aspects quantitatifs reliés à la transition. Quel est le degré d’accès à des institutions postsecondaires de langue française ou à des programmes d’études postsecondaires en français? Le groupe travaille avec les services de données de Patrimoine canadien afin de dresser un portrait de l’offre, du degré d’accès (cartographie) et d’en faire l’analyse en vue d’identifier les lacunes et les défis.

Dans un deuxième temps, les partenaires veulent également mieux connaître et comprendre les facteurs qui influencent le choix des étudiantes et étudiants de se diriger vers une institution de langue française ou, le cas échéant, vers une institution ou un programme de langue anglaise ? Quelles sont les démarches, les initiatives, les collaborations existantes qui ont influencé ou qui influencent encore positivement les taux d’inscription des étudiants diplômés des écoles secondaires francophones dans les institutions postsecondaires francophones dans chacune des provinces et chacun des territoires du Canada.

La transition

Selon l’angle de la transition, l’analyse comporte une recension des études qui ont examiné la transition entre l’école secondaire de langue française et le postsecondaire de langue française et fournit des exemples de démarches, initiatives ou ententes en cours qui constituent des pratiques prometteuses facilitant la transition entre l’école secondaire de langue française et le postsecondaire de langue française.

L’accès

« Pour les étudiants francophones, la distance et la langue constituent des obstacles à l’ÉPS. Alors que des universités anglophones sont présentes dans toutes les provinces canadiennes, les universités francophones, à l’extérieur du Québec, sont beaucoup plus rares. »

Dans le cadre de la présente initiative, une équipe de recherche du Programme d’appui aux langues officielles de Patrimoine canadien se penche sur une analyse de proximité des institutions postsecondaires en milieu minoritaire francophone au Canada.

Cette analyse comporte deux objectifs soit:

  • mesurer l’accès de la population canadienne en situation minoritaire aux établissements postsecondaires offrant des cours et des programmes en français à la population francophone du Canada
  • mesurer la présence et la portée des institutions en situation minoritaire.

Une première analyse indique que l’accès réel est au moins inégal et inadéquat. Plusieurs progrès ont été réalisés au cours des dernières années mais, dans plusieurs régions l’accès aux études postsecondaires de langue française (ÉPSLF) demeure partiel et difficile. Une première cartographie des ÉPSLF demeure incomplète car elle ne précise pas l’envergure des programmes et services offerts dans toutes les communautés et dans toutes les régions.

Pour assurer une meilleure planification, il importe de mieux préciser l’accès réel à l’ensemble des cours et programmes postsecondaires en langue française pour les francophones de toutes les communautés et de toutes les régions.