Transports en commun : La plaie du harcèlement

25 jan 2016

Transports en commun : La plaie du harcèlement

Dans les transports en commun, les regards inquisiteurs, remarques sexistes et autres mains baladeuses sont le pain quotidien de centaines de milliers de femmes d’un bout à l’autre de la planète, de Vancouver à Tokyo, en passant par New York, Paris et New Delhi. Mais Montréal fait-elle figure d’exception?

En six mois, Amélie* a été témoin de dizaines de cas de harcèlement à l’égard des femmes dans les transports en commun lyonnais. En France dans le cadre d’un échange étudiant, la diplômée en communication garde un souvenir corrosif de son bref séjour. Elle-même a dû ignorer, à de nombreuses reprises, les avances insistantes, refus qui ont fini par se solder par un coup au visage.
 
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Statistiques montréalaises

À l’inverse, personne à Montréal, pas même le Service de police (SPVM) de la Ville de Montréal, ne dispose de données chiffrées concernant spécifiquement les cas de harcèlement ou d’agression dans les transports en commun. « C’est très difficile de faire un portrait précis, indique Laurent Gingras, sergent des relations médias du corps policier de la métropole. Nos statistiques ne sont pas ventilées par lieu. »
 
Même son de cloche du côté de la Société de transport de Montréal (STM) qui ne dispose d’aucun registre qui ferait état du nombre de femmes victimes d’actes sexistes dans les autobus ou dans le métro. Plus encore, souligne le sergent Gingras, la frontière est mince entre le comportement inapproprié - mais qui n’est pas considéré comme étant criminel - et l’agression qui, elle, est une infraction au sens de la loi.
 
Sur la plateforme Web de l’organisation Hollaback Montréal - branche locale du groupe international qui lutte contre le harcèlement de rue et la violence faite aux femmes dans les espaces publics -, les témoignages sont pourtant nombreux.

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