Votre « diversité »? Non merci!
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La polémique #OscarsSoWhite et maintenant l’affaire « moustique » ont donné lieu à plusieurs discussions sur la « diversité » sur nos écrans. Au-delà de la faible et quasi nulle présence de personnes non blanches dans l’univers télévisuel québécois, il existe un malaise plus profond et bien plus encore.
L’enjeu réel réside dans la conception et la représentation même des personnes non blanches à la télé et au cinéma. Prenons quelques exemples d’émissions de « chez nous ». Dans La galère, seulement deux personnes noires y sont représentées en sept saisons : un Africain à moitié nu et muni d’une lance arrivé au Québec directement de la savane pour conclure un accord avec une ONG dirigée par l’une des vedettes de la série ; et une mère ayant abandonné sa fille maintenant devenue cleptomane. Dans Mommy, film primé un peu partout, la seule personne non blanche incarne le rôle d’un chauffeur de taxi noir ayant un fort accent et qui se fait insulter par le personnage principal.
Dans Les jeunes loups, un jeune Noir est impliqué dans les gangs de rues, les musulmans sont sans surprises : Arabes, terroristes et liés aux crimes d’honneur, et l’Italien est dans la mafia. Dans Urgence, l’homme noir est un kidnappeur en Haïti. Dans 30 vies, la musulmane porte un foulard, est opprimée par la religion et son mari est violent. Dans Unité 9, la détenue la plus méchante est forcément Noire, n’a même pas droit à un nom complet, et « Bouba », contrairement aux autres personnages, n’est jamais humanisée. Au contraire, elle est menaçante, méchante, sauvage et d’une violence inouïe. Allant même jusqu’à tenter de tuer l’un des personnages les plus attachants aux yeux du public. Dans 19-2, l’homme non blanc est un policier noir alcoolique qui boit pour oublier la violence subie dans sa famille — noire — lorsqu’il était enfant. Dans O’, aucune personne de couleur, sauf un Mexicain qui s’occupe des transactions… au Mexique!
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