Mettre fin à l’itinérance des femmes et des filles
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Même si dans la tête du public une personne itinérante est un homme qui dort en ville dans la rue, les estimations les plus précises démontrent que les femmes et les filles comptent pour environ la moitié des gens en situation d’itinérance au Canada.
Les chiffres de 2013 indiquent que parmi les 200 000 personnes et plus qui recourent annuellement à des refuges d’urgence et à des services d’hébergement temporaire, environ la moitié sont des femmes et des filles : 31 % d’entre elles vivent dans un refuge pour femmes violentées, 18 % dorment dans un refuge pour sans-abri et 5 % sont de jeunes femmes âgées de 16 à 24 ans occupent un refuge pour sans-abri.
Sans foyer sûr, les femmes et les filles courent de graves risques de préjudices émotionnels et physiques. Les femmes sans domicile sont 10 fois plus susceptibles de mourir que les femmes qui ne sont pas en situation d’itinérance. Les agressions physiques et sexuelles représentent un risque constant. Une étude torontoise rapporte que, durant l’année précédente, plus d’un tiers des femmes visiblement sans-abri ont été agressées physiquement, et que plus de 20 % l’ont été sexuellement.
Moins visibles veut aussi dire moins vulnérables, ce qui fait que les femmes et les filles cachent qu’elles sont en situation d’itinérance. Le manque de sensibilisation à l’itinérance cachée porte à gravement sous-estimer le nombre de femmes et de filles sans domicile, étouffe la problématique de prostitution de survie– l’échange de services sexuels pour un endroit où dormir – et engendre une pénurie de services.
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