Popularité des écoles francophones en milieu minoritaire : Embellie ou tendance lourde?
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Depuis quelques années, on note une hausse constante des inscriptions dans les écoles francophones en contexte minoritaire au Canada. Le réseau des 630 établissements d’enseignement élémentaire et secondaire compte dorénavant 160 000 élèves répartis dans neuf provinces et trois territoires.
Les parents sont de plus en plus nombreux à choisir l’école de langue française pour la scolarisation de leurs enfants, surtout en Ontario où une politique d’aménagement linguistique existe pour favoriser notamment la transmission de la langue et de la culture françaises chez les jeunes.
En 2004, l’Ontario a adopté une telle politique afin d’assurer la protection dans cette province des droits à l’instruction dans la langue de la minorité garantis par l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. Depuis, le Nouveau-Brunswick a emboîté le pas avec sa politique d’aménagement linguistique et culturelle (2014) tandis que des efforts menés par les communautés francophones ont cours pour qu’un cadre d’aménagement linguistique soit aussi adopté dans l’Ouest et le Nord du pays.
Le réseau des écoles francophones hors Québec a connu une croissance remarquable compte tenu de son jeune âge. Ce n’est que dans les années 90, dans la foulée de l’arrêt Mahé, que les conseils scolaires francophones en contexte minoritaire voyaient le jour. Aujourd’hui, ce réseau suscite un intérêt marqué tant au pays qu’à l’étranger. Ainsi, depuis 2015, près d’une trentaine de directions générales de commissions scolaires du Québec auront participé à des échanges pour mieux comprendre les clés de la réussite des élèves de ce réseau. Car, il faut le dire, certains conseils scolaires francophones en contexte minoritaire affichent des taux de diplomation plus qu’enviables.
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