Retour sur la réunion annuelle du Conseil des ministres de l'Éducation

29 juil 2016

Retour sur la réunion annuelle du Conseil des ministres de l'Éducation

TORONTO, le 8 juillet 2016 – Les ministres provinciaux et territoriaux de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur se sont rassemblés cette semaine à Toronto pour la réunion annuelle de leur organisme intergouvernemental, le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) [CMEC].

Éducation des Autochtones

L'éducation des Autochtones demeure une priorité importante du CMEC. Les ministres ont encore une fois rappelé l'importance d'agir pour faire connaître l'histoire et les séquelles des pensionnats indiens, tel qu'indiqué dans le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVRC), et de construire un avenir plus prometteur en éducation pour les Premières Nations, les Métisses et Métis et les Inuites et Inuits.

À la 105e réunion du CMEC, les ministres ont pris connaissance d'un inventaire d'activités relatives à l'éducation des Autochtones, mises en œuvre dans chaque province et chaque territoire, et ils ont échangé sur les enseignements pouvant en être retirés.

« L'éducation des Autochtones doit être adaptée aux réalités et aux besoins locaux, mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas apprendre les uns des autres », a déclaré M. Doug Currie, président du CMEC et ministre de l'Éducation, du Développement préscolaire et de la Culture de l'Île-du-Prince-Édouard. « Le dialogue et les échanges à l'échelle pancanadienne contribuent à bonifier le travail entrepris par chaque province et chaque territoire en collaboration avec les organisations autochtones locales et régionales et les apprenantes et apprenants autochtones eux-mêmes. »

Les ministres ont accepté de rendre public le rapport du Colloque des éducatrices et éducateurs autochtones du CMEC, un évènement sans précédent qui s'est tenu en 2015 à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Ce colloque, qui a réuni des éducatrices et éducateurs ainsi que des aînées et aînés de nations autochtones des quatre coins du Canada, a permis d'échanger sur les façons d'inciter davantage les peuples des Premières Nations, les Métisses et Métis et les Inuites et Inuits à faire carrière dans l'enseignement et de veiller à ce que les éducatrices et éducateurs autochtones demeurent dans la profession et s'y épanouissent.

Les ministres ont été ravis de souligner que la Conférence mondiale des peuples autochtones sur l'éducation (WIPCE) 2017 aurait lieu à Toronto. La WIPCE est l'événement le plus important du mouvement international pour l'éducation des Autochtones. Il attire des représentantes et représentants autochtones du monde entier qui viennent mettre en commun leurs réussites et leurs stratégies pour une éducation qui intègre la culture autochtone. Il a été convenu que les provinces et les territoires travailleront avec les organisateurs de la WIPCE pour discuter du rôle que le CMEC pourrait jouer dans cet événement phare.

Les ministres ont encouragé leurs homologues du gouvernement fédéral à poursuivre leurs travaux avec les communautés et les organisations autochtones visant à remédier aux problèmes de financement et de gouvernance auxquels font face les écoles situées dans les réserves et dont le gouvernement fédéral a la responsabilité fiduciaire.

Compétences globales

Les ministres ont poursuivi leur conversation sur les compétences, les connaissances et les attitudes dont les élèves de tous âges ont besoin pour réussir dans une économie marquée par une évolution toujours plus rapide, tant sur le plan structurel que technologique. Ces « compétences globales » s'appuient sur des bases solides en littératie et numératie.

La discussion à Toronto a porté sur six compétences globales, leurs définitions et leur potentielle application concrète en classe : la pensée critique et la résolution de problèmes; l'innovation, la créativité et l'entrepreneuriat; apprendre à apprendre / la conscience de soi et l'apprentissage autonome; la collaboration; la communication; la citoyenneté mondiale et la viabilité.

Les ministres ont convenu d'examiner la question de l'évaluation des compétences globales et ont noté que le CMEC bénéficierait de la poursuite du dialogue avec d'autres organisations, comme l'OCDE et l'UNESCO, pour s'entendre sur les définitions des compétences globales et déterminer comment en évaluer l'acquisition.

Au cours de leur réunion, plusieurs ministres ont en outre présenté des exemples d'approches ou d'initiatives qu'ils ont mises en œuvre portant sur une ou plusieurs des six compétences globales. Il a, par ailleurs, été noté que le CMEC participera au Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) 2018 de l'OCDE, qui comportera un volet sur les compétences globales.

Éducation postsecondaire

La viabilité des systèmes d'éducation postsecondaire est une préoccupation que partage l'ensemble des provinces et des territoires, alors qu'ils se préparent à un avenir au sein duquel l'éducation sera plus importante que jamais pour assurer le développement social et économique des Canadiennes et Canadiens.

Les ministres ont eu l'occasion d'échanger sur les principaux enjeux auxquels les systèmes d'éducation postsecondaire provinciaux et territoriaux sont confrontés, notamment :

  • relever les défis actuels de la viabilité;
  • concevoir des systèmes d'éducation postsecondaire viables;
  • veiller à ce que l'éducation postsecondaire demeure pertinente pour les élèves, les employeurs et le public;
  • favoriser des systèmes novateurs qui s'adaptent à des contextes changeants;
  • examiner la rémunération au sein des systèmes d'éducation postsecondaire.

Il a été convenu que les responsables de l'éducation postsecondaire au CMEC poursuivront leur dialogue à l'échelle pancanadienne et exploreront les stratégies visant à maintenir et à améliorer les systèmes postsecondaires robustes des provinces et des territoires.

Transitions des élèves

L'apprentissage est un processus comprenant plusieurs transitions : il commence au sein de la famille, se poursuit tout au long de l'éducation de la petite enfance, de l'enseignement primaire et secondaire, de l'éducation postsecondaire et de l'apprentissage des adultes.

Pour leur 105e réunion, les ministres ont mis l'accent sur la transition des élèves entre l'école secondaire et les études postsecondaires et vers le marché du travail. De l'avis de plusieurs, la capacité d'un élève à passer de l'école secondaire, aux études postsecondaires puis au monde du travail devrait être considérée comme étant une mesure clé de la réussite des systèmes d'éducation, notamment pour les élèves des groupes sous-représentés et ceux ayant des besoins complexes. Les ministres ont également discuté de l'importance de la transition des élèves du primaire vers le secondaire.

Les ministres ont discuté de l'élaboration d'un cadre de référence pancanadien sur les transitions des élèves, qui tiendra compte des approches retenues par les provinces et les territoires, et ont chargé leurs responsables de soumettre une ébauche d'ici juillet 2017.
L'éducation au Canada sur la scène mondiale

Les relations internationales ont toujours été une part importante du mandat du CMEC, reflétant la compétence exclusive des provinces et des territoires en éducation. Le CMEC peut jouer un rôle de porte-parole collectif dans les dossiers relatifs à l'éducation sur la scène mondiale.

Les ministres ont passé en revue plusieurs questions relatives à l'éducation à l'échelle internationale, dont la représentation du CMEC à des événements internationaux liés à l'éducation et les marchés prioritaires ciblés collectivement pour le recrutement d'étudiantes et étudiants internationaux.