Manifestation - Les femmes résistent à la militarisation et aux guerres d'agression!

Date: 

26 Novembre 2016 - 13h00 - 27 Novembre 2016 - 12h59

Organisé par : 

International Women's Alliance/Femmes de diverses origines

(English will follow)
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MANIFESTONS LE SAMEDI, 26 NOVEMBRE : LES FEMMES RÉSISTENT À LA MILITARISATION, À L’OCCUPATION ET AUX GUERRES D’AGRESSION !

Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes

Au moment où l’on s’approche du 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, on se rappelle que la pire forme de violence à grande échelle dont les femmes souffrent provient des guerres d’agression, du militarisme et de l’occupation.

Cette journée a été officiellement adoptée par l’ONU pour marquer l’assassinat des trois soeurs Mirabal en République-Dominicaine, où elles furent brutalement tuées pour leur opposition à la dictature de Trujillo en 1960. Ces femmes sont des symboles de la résistance populaire et féminine. Elles sont des héroïnes de notre mouvement international.

Aujourd’hui, la violence contre les femmes reste toujours un fléau dans notre société: violence domestique, violence systémique d’état et des politiques racistes anti-immigrants, violence de la pauvreté, du manque de services et des dures conditions de travail.

Tout cela se passe au Canada dans le contexte d’une société d’abondance, où les grandes corporations et les banques engrangent des profits vertigineux tout en payant peu ou pas d’impôts et où la revendication de $15 comme salaire minimum est considéré comme scandaleux. L’hypocrisie n’a pas changé sous le nouveau gouvernement Trudeau, qui crée enfin une Commission d’enquête sur l’assassinat et la disparition de centaines de femmes autochtones, tout en poussant de l'avant les pipelines pour l'extraction des ressources sur les terres autochtones qui détruiront leur vie et leur avenir.

Nous, les Femmes de diverses origines, ne pouvons oublier que le Canada est une puissance impérialiste engagée dans des efforts de guerre qui laissent des milliers de femmes du Moyen-Orient et ailleurs dans le monde à se creuser sous les décombres des villes laissées en ruine, fuyant les bombardements et les mortiers. Le Canada contribue à la militarisation de l’aide humanitaire en Haiti, vend l’équipement militaire aux régimes réactionnaires comme l’Arabie saoudite, et a participé à des interventions pour forcer le changement de régime au Honduras et ailleurs.

Ces agressions américaines et de l’OTAN, ainsi que leurs guerres par procuration en Asie de l’Ouest (Moyen-Orient) et en Afrique, ont causé une destruction massive. En même temps on utilise la soi-disant guerre au terrorisme pour réprimer les mouvements qui s’opposent au pillage des terres et des ressources et à la destruction de l’environnement. Toutes ces agressions touchent particulièrement les femmes et les enfants contribuant à la migration forcée de millions de personnes.

La violence sexuelle contre les femmes est devenue une stratégie militaire dans les guerres aujourd’hui. Le corps de la femme devient un trophée de guerre, utilisé pour torturer, intimider, punir et détruire la structure de la communauté. Au Congo, Ruanda, Sierra Leone, Bosnie-Herzegovine, Guatemala, Colombie, Haiti, une majorité de femmes ont subi une forme de violence sexuelle durant le conflit armé, commis en sa majorité par des militaires et paramilitaires. L’imposition de l’ordre par la force, la peur et l’abus, s’infligent selon des schémas patriarcaux de l’exercice de l’autorité.

Toutefois, au moment où les impérialistes font chauffer leurs moteurs de guerre pour contrôler le monde et ses ressources ils provoquent la résistance des femmes et des peuples du monde.

En Palestine, les femmes et la population résistent depuis plus de 68 ans à l’Apartheid sioniste de l’occupation israélienne, supporté militairement, économiquement et politiquement par l’impérialisme américain et son ardent allié le Canada. Cette politique reste inchangée sous le gouvernement Trudeau.

En Inde, un autre allié fidèle du Canada, l’impunité donnée aux militaires dans certaines parties du pays par la Loi sur le pouvoir des forces spéciales (AFSPA) est fortement contestée. Au Cachemire sous occupation militaire, les femmes confrontent courageusement les soldats même aux prix de leur vie. À Manipur, les femmes protestent depuis des années contre l’AFSPA et dénoncent les viols et les meurtres par les militaires qui ont été déployés dans leur région.

Nous avons vu les femmes de Saharoui se battre pour leur droits nationaux et la souveraineté économique sous l’occupation du Maroc, où le géant canadien Potash Corp exploite une des plus grandes réserves de roche de phosphate au monde.

Nous sommes solidaires avec les femmes kurdes qui prennent les armes au Rojava pour défendre leur terre et leur droit d’exister en tant que peuple. Nous sommes inspirées par les femmes autochtones aux Philippines qui se tiennent debout devant les paramilitaires et les troupes gouvernementales qui ouvrent le chemin aux minières étrangères et à d’autres projets extractivistes.

Nous nous joignons à elles pour résister à l’agression minière à l’étranger et chez nous.

Nous sommes solidaires avec la résistance au Pipeline Dakota Access par la tribu Sioux de Standing Rock et les membres de plus de 100 tribus de tout les États-unis et le Canada.

Nous honorons Berta Cáceres et la lutte du peuple Lenca au Honduras, qui lui a coûté la vie en mars de cette année.

Nous refusons d'être trompées en soutenant des changements de régimes par les États-Unis, qui se mêle dans les pays d'Amérique latine qu'elle considère comme son arrière-cour. Nous sommes solidaires avec le peuple et les femmes du Venezuela qui résistent à la pression de renverser leur Président; et on se tient debout avec le peuple et les femmes de Cuba qui tiennent fermement à leurs principes alors que les É-U, hypocritement, rétablissent les relations diplomatiques, tout en maintenant le blocus économique criminel imposé depuis 60 ans à Cuba.

Alors que les tentatives de pourparlers de paix ont été manipulées, menant à une première défaite par les forces de l'opposition de droite en Colombie, la lutte pour la paix fait des progrès aux Philippines, où le mouvement révolutionnaire négocie avec le gouvernement en plaçant sur la table les exigences économiques, sociales et politiques du peuple, comme partie intégrante de l'ordre du jour. On ne discutera pas de désarmer les forces révolutionnaires sans aborder les racines de ce conflit armé vieux de 47 ans.

Les femmes de par le monde prennent leur place dans ces luttes, actions de protestations, grèves. Elles doivent surmonter les difficultés, même briser la tradition, afin de rejoindre les rangs du peuple. Nous n’avons pas le choix que défendre notre terre, nos emplois, la liberté, la véritable démocratie et la paix. La paix juste et durable qui est liée à la lutte pour la souveraineté nationale, la justice sociale et la liberté véritable.

Ainsi, nous, Femmes de diverses origines (FDO) partie de l’Alliance internationale des femmes (IWA), appelons nos groupes membres et allié-es de tous les secteurs, à une marche pour commémorer cette Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes. Marchons toutes et tous ensemble pour éliminer la violence contre les femmes et souligner la nécessité de se battre pour la paix ici et dans le monde.

Femmes du monde, Unissons-nous!
Arrêter la violence faite aux femmes!
Non au militarisme, aux occupations et aux guerres d’agression!
Les femmes disent non à la guerre impérialiste!
Les femmes veulent la paix avec la justice!
Pas de sang pour le pétrole!
Pas de sang pour l’or!
Protéger la terre, nos droits, la liberté et la dignité!

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DEMONSTRATION SATURDAY, NOVEMBER 26
WOMEN RESIST MILITARIZATION, OCCUPATION AND WARS OF AGGRESSION!
International Day for the Elimination of Violence Against Women

As we approach the International Day for the Elimination of Violence Against Women, we are reminded that the greatest form of violence on the largest scale that women suffer is from wars of aggression, militarism and occupation.

This day was originally enshrined by the UN to mark the assassination of the Mirabal sisters in Dominican Republic, who were brutally murdered for their opposition to the Trujillo dictatorship in 1960. The sisters are symbols of both popular and feminist resistance and among the heroines of our international movement.

Today violence against women continues to plague our society on a daily basis: domestic violence, systemic violence of the state and its anti-immigrant and racist policies, the violence of poverty, lack of services and poor working conditions.

All of this is in a context of an affluent society in Canada, where corporations and banks enjoy healthy profits and low taxes, and where a $15 minimum wage is seen as an outrageous demand. The double talk has not changed with the new Trudeau government that finally set up a Commission into the murder and disappearance of hundreds of indigenous women while at the same time pushing ahead pipelines for resource extraction on native lands that will destroy their lives and future.

We, the Women of Diverse Origins cannot forget that Canada is an imperialist power, engaging in war efforts and bombing campaigns that are leaving thousands of women, children and men in the Middle East and elsewhere digging themselves out from under cities left in rubble, fleeing bombs and mortars. Canada is contributing to the militarization of humanitarian aid to Haiti, military equipment to reactionary regimes like Saudi Arabia, and has participated in regime change interventions in Honduras and elsewhere.

The recent US and NATO-led military aggressions and proxy wars for control of resources in West Asia (Middle East) and Africa have caused massive destruction. At the same time the so-called war on terrorism is used to repress movements everywhere that oppose plunder of land and resources and environmental destruction. All of this has hit especially hard at women and children and contributed to the forced migration of over one million people.

Sexual violence against women has become a military strategy in wars today. The female body becomes a trophy of war, used to torture, intimidate, punish and destroy community structure. In the Congo, Rwanda, Sierra Leone, Bosnia-Herzegovina, Guatemala, Colombia and Haiti, a majority of women have undergone some form of sexual violence during the armed conflicts committed in their majority by military and paramilitary forces. The imposition of order by force, by fear and abuse, is carried out according patriarchal patterns of authority.

However, as the imperialists rev up their engines of war to control the world and its resources, they are igniting the resistance of the women and the peoples of the world.

Women’s and people’s resistance grows

In Palestine, the women and people have resisted 68 years of the Zionist Apartheid Israeli occupation, supported militarily, economically and politically by American imperialism and its eager ally, Canada. This policy has remained unchanged under the Trudeau government, but the world-wide Boycott, Divest and Sanctions campaign against Israel is having an impact. This can be seen by growing attempts to shut BDS down.

In India, another staunch Canadian ally, the impunity granted the military in certain parts of the country under the Armed Forces Special Powers Act (AFSPA) is being challenged. In Kashmir, under military occupation, women are courageously confronting soldiers even at the cost of their lives. In Manipur, women have fought back for years against AFSPA to protest rape and murder by state military forces deployed in their region.

We have seen women of Saharawi (Western Sahara), fighting for their national rights and economic sovereignty under the occupation of Morocco, where Saskatchewan-based giant Potash Corp is exploiting the world’s largest reserve of rock phosphate.

We are one with these women and others who have chosen to take up arms in Kurdish Rojava to defend their land and their right to exist as a people.

We are inspired by indigenous women in the Philippines standing up to the paramilitary and government troops sent in to make way for Canadian and other foreign-controlled mining and extractive projects.

We join with them to resist mining aggression abroad and at home.

We are one with the resistance to the Dakota Access Pipeline by the Standing Rock Sioux tribe and members of over 100 tribes from across the US and Canada.

We honour Berta Caceres and the struggle of the Lenca people in Honduras, that cost her life in March this year.
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We refuse to be fooled into supporting regime change by the US, which is meddling in
countries of Latin America it considers as its back yard. We are one with the people and women of Venezuela who are resisting pressure to topple their President; we stand with the people and women of Cuba. They are holding steadfast to their principles while the US hypocritically re-establishes diplomatic relations while maintaining the 60-year criminal economic blockade it has imposed on Cuba.

While attempts at peace talks in Colombia have been manipulated to a first defeat by right-wing opposition forces, the fight for peace is making headway in the Philippines, where the Revolutionary movement has placed the people’s economic, social and political demands as an integral part of the agenda They refuse to discuss disarming the revolutionary forces without first tackling the roots of the 47-year armed conflict.

Women everywhere are taking their place in these struggles, in protest actions and strikes. This means overcoming difficulties, even breaking tradition, to join the people’s ranks. We have no choice but to defend our land, our jobs and freedom, true democracy and peace. A just and lasting peace that is linked to the struggle for national sovereignty, social justice and genuine freedom.

Thus we, Women of Diverse Origins (WDO), as part of the International Women’s Alliance (IWA), call on our member groups and allies in all sectors to march in commemoration of the International Day for the Elimination of Violence Against Women. Let us march side-by side to eliminate violence against women and to underline the need to fight for peace here and in the world.

Women of the World Unite!
Stop Violence Against Women!
No to Militarism, Occupation and Wars of Aggression!
Women Say No to Imperialist War!
Women want Peace with Justice!
No More Blood for Oil!
No more Blood for Gold!
Protect the Land, Protect our Rights, Freedom and Dignity!

Coordonnées: 

Place Norman Bethune, Métro Guy Concordia
Montréal, QC
Canada