Journée internationale de l’éducation : il est urgent de repenser nos systèmes scolaires et d’investir massivement dans l’éducation
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Des experts du monde entier, des jeunes et des membres de la communauté éducative se sont réunis au siège de l’UNESCO à Paris, à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation, en présence de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, du ministre français de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, et du ministre et conseiller spécial du président du Niger Ibrahima Guimba-Saïdou.
« L’éducation est la clef de voûte des Objectifs de développement durable que nous nous sommes fixés pour 2030 : si nous échouons sur l’éducation, tout l’édifice de développement est voué à l’échec », a averti Mme Azoulay.
Selon les chiffres de l’UNESCO, 258 millions d’enfants sont encore déscolarisés et une bonne partie de ceux qui vont à l’école apprennent mal : sur les 411 millions d’enfants qui ont des lacunes en lecture et en mathématiques, deux tiers vont pourtant à l’école.
« Pour faire face aux enjeux de demain, en plus d’un besoin d’investissement massif, une refonte du système d’éducation est nécessaire », a précisé la Directrice générale. L’éducation doit être repensée pour donner à la génération future les outils lui permettant de mieux appréhender des enjeux majeurs tels que la révolution numérique ou encore l’urgence environnementale. M. Guimba-Saïdou a ainsi indiqué que dans son pays « le numérique avait désenclavé 15 000 villages en proposant l’accès à la connaissance ». Pour M. Blanquer, « l’un de nos plus grands défis est d’accompagner et de former le professeur du 21ème siècle. Parce que l’éducation est le socle de nos sociétés, le professeur y a une place centrale ».
L’UNESCO a lancé en septembre dernier une grande initiative baptisée « Futurs de l’Education » en créant une Commission indépendante d’experts présidée par Mme Sahle-Work Zewde, présidente de l’Éthiopie qui ouvrira ses travaux les 28 et 29 janvier prochains à Paris au siège de l’Organisation. Composée de personnalités du monde politique, universitaire, éducatif, artistique, scientifique et économique, cette Commission travaillera pendant 18 mois ; son rapport est attendu pour novembre 2021. Elle prendra en compte les contributions citoyennes, qui sont invitées à prendre part à cette première grande conversation mondiale via une plateforme dédiée. « Repenser l’éducation de demain doit se faire de façon collective », a souligné Audrey Azoulay.
Afin de suivre les progrès et enjeux pays par pays, l’UNESCO lance aussi un nouvel outil de mesure, Les progrès de l’éducation (link is external), à disposition du public, des partenaires et des décideurs, afin de surveiller la mise en œuvre de l'Objectif de développement durable 4 – une éducation de qualité - fixé par les Nations Unies à l’horizon 2030.
La Journée internationale de l’éducation, instituée par les Nations Unies en 2018, avait pour thématique cette année « Apprendre pour les populations, la planète, la prospérité et la paix ».