Colloque - Dénonciations publiques et intersectionnalité

Date: 

3 Mai 2021 - 09h45 - 17h00

Organisé par : 

FemAnVi et Réseau québécois en études féministes (RéQEF)

Co-organisé par Collectif de recherche féministe anti-violence (FemAnVi) de l’Université d’Ottawa et le Réseau québécois en études féministes (RéQEF) dans le cadre du 88e congrès de l’Acfas, ce colloque vise à susciter une réflexion sur les violences faites aux femmes, particulièrement la violence sexuelle et la violence conjugale, qui ciblent un grand nombre de victimes tout en demeurant parmi les crimes les moins rapportés à la police.

Les prises de parole publiques (p. ex., le mouvement #MeToo, 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, etc.) ont gagné en visibilité dans les dernières années et ont facilité une conversation collective autour de ces enjeux sociaux d’importance. Néanmoins, il reste beaucoup à faire pour mieux répondre aux besoins des femmes survivantes de violences, particulièrement celles vivant à la croisée de multiples systèmes d’oppression. Les femmes vivant à la croisée de multiples systèmes d’oppression sont surreprésentées parmi les survivantes de violences au Canada, notamment les femmes autochtones, les femmes en situation de handicap, les femmes immigrantes et réfugiées, les femmes issues des communautés LGBTQ2S ou encore celles évoluant en contexte francophone minoritaire. Au Québec, le mouvement féministe cherche à s’actualiser afin de prendre davantage en compte, tant dans la pratique que dans la recherche, les différences existant entre les femmes comme groupe social (Corbeil et al., 2018; Lopez, 2017; Pagé et Pires, 2015; Corbeil et Marchand, 2006). Enfin, plusieurs femmes sont dans l’impossibilité de prendre part à des campagnes de sensibilisation et des mouvements de dénonciation ou ne se sentent pas concernées par celles-ci pour diverses raisons qui doivent être davantage documentées. Ainsi, ces éléments revêtent des implications cruciales pour le travail social et les études féministes étant donné leurs liens étroits avec la prévention, la recherche, l’accompagnement et l’intervention auprès des femmes survivantes de violences.