Violence conjugale et féminicides - 25,8 M$ en soutien aux milieux autochtones
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QUÉBEC, le 3 juin 2021 /CNW Telbec/ - Dans la foulée de son investissement historique pour prévenir et contrer la violence conjugale, le gouvernement du Québec annonce que 25,8 M$, provenant du budget global de 222,9 M$, seront injectés dans la mise en œuvre de mesures qui prendront en compte les besoins spécifiques des milieux autochtones.
L'annonce a été faite par la vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Mme Geneviève Guilbault, la ministre déléguée à l'Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Isabelle Charest, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, M. Lionel Carmant, ainsi que par le ministre responsable des Affaires autochtones, M. Ian Lafrenière. La démarche est également appuyée par le ministre de la Justice et procureur général du Québec, M. Simon Jolin-Barrette, qui est aussi membre du groupe d'action gouvernementale.
En plus de bénéficier des mesures récemment annoncées et destinées à la population générale, telles que le rehaussement du financement des maisons d'hébergement d'urgence, les Premières Nations et les Inuits pourront compter sur des mesures supplémentaires qui tiennent compte de leurs réalités propres.
Ainsi, une somme de 10 M$ est allouée pour soutenir l'offre de services en prévention et en intervention en matière de violence conjugale et familiale au Nunavik. De plus, 9,8 M$ sont mis à la disposition des corps de police autochtones pour répondre à des besoins spécifiques en lien avec la violence conjugale et familiale. Finalement, un montant de 6 M$, provenant de l'enveloppe réservée à la mise en œuvre des recommandations de la commission Viens et de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées, est attribué au soutien de services de proximité culturellement pertinents pour accompagner dans leur guérison les hommes et les femmes autochtones, ainsi que leur entourage.
Citations :
« Depuis le début de l'année, on constate une augmentation inquiétante de la prévalence des crimes les plus graves en matière de violence conjugale. Ce sont des tragédies qui bouleversent des enfants, des familles, leurs proches, les communautés, les organisations et toute notre société. Avec les 25,8 M$ consentis aux Premières Nations et aux Inuits, votre gouvernement investit dans le bien-être et la sécurité de nos milieux autochtones. Il leur apporte un soutien pour la mise en place de solutions efficaces, à long terme. Nous contribuons significativement à ce que cesse ce fléau, et ce, partout au Québec. »
Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale
« Notre objectif est de prévenir et contrer la violence vécue par les femmes autochtones, avec une approche adaptée aux besoins des milieux autochtones. Nous avons besoin de l'implication de l'ensemble des parties prenantes dans un contexte de violence conjugale et familiale, notamment les hommes, pour que les initiatives mises de l'avant aient un effet réel et durable. On doit toutes et tous se mobiliser pour changer nos comportements et agir à titre d'allié.e.s si l'on veut enrayer ce phénomène. »
Isabelle Charest, ministre déléguée à l'Éducation et ministre responsable de la Condition féminine
« Il s'agit là d'une initiative par et pour la communauté qui vise à répondre à un besoin réel des femmes autochtones, et notamment celles du Nunavik, qui sont hélas surreprésentées parmi les victimes de féminicides. Avec ces investissements, nous offrons aux femmes victimes de violence conjugale et à leurs enfants des lieux sécuritaires d'hébergement bien adaptés à leur réalité culturelle, au sein de leur communauté. »
Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux
« La violence conjugale est un fléau qui fait chaque année beaucoup trop de victimes dans les milieux autochtones, qui sont d'ailleurs surreprésentés dans les statistiques à cet effet. Notre gouvernement prend donc les moyens pour enrayer cette problématique, et s'assure que les initiatives déployées dans les milieux autochtones tiennent compte de leurs réalités spécifiques. Car c'est de cette façon que nous atteindrons les résultats les plus probants et pérennes. J'ai espoir que le financement annoncé aujourd'hui se traduira par une amélioration perceptible de la situation pour un grand nombre de victimes et de leurs proches, et que l'approche holistique que nous adoptons contribuera à cicatriser leurs blessures et à éviter des drames qui affectent trop de familles autochtones. »
Ian Lafrenière, ministre responsable des Affaires autochtones
« La violence conjugale n'a pas sa place dans notre société. Tous doivent pouvoir se sentir en sécurité. Depuis plusieurs mois, nous assistons à une prise de conscience collective, et les efforts doivent se poursuivre. C'est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à changer les choses. L'annonce d'aujourd'hui contribuera à offrir un soutien et un accompagnement plus adaptés aux familles autochtones aux prises avec une dynamique de violence conjugale et familiale. »
Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice et procureur général du Québec
« Nous devons soutenir nos communautés et leurs organisations respectives dans leur lutte pour mettre fin à toute forme de violence. Tous les efforts qui s'inscrivent dans le processus de guérison doivent être salués et encouragés. Makivik est reconnaissante pour cette aide financière et l'écoute dont le Québec fait preuve quant aux besoins du Nunavik. Cela marque le début d'une nouvelle collaboration. »
Pita Aatami, président de la Société Makivik