Le sentiment d’insécurité en lien avec le harcèlement de rue peut entraîner plusieurs personnes à limiter leurs déplacements. Phénomène invisible, il a pourtant un impact concret dans la vie de nombreuses personnes. Le harcèlement de rue affecte de manière disproportionnée les femmes et les personnes trans, en particulier celles qui cumulent plusieurs facteurs de discrimination, comme les adolescentes, les personnes racisées, aînées ou en situation de handicap.

Lors de ce dîner-conférence, Accès transports viables présentera le résultat de la recherche-action "Rue sans peur" qui visait à comprendre en quoi le phénomène du harcèlement de rue constitue un frein à la mobilité pour certaines populations vulnérables. Dans leurs collectes de données, l'organisme souhaitait connaître les facteurs expérientiels et urbanistiques qui génèrent un sentiment d’insécurité. La recherche se penchait spécifiquement sur les expériences vécues et sur les types d’aménagements qui ont le pouvoir de contribuer au sentiment de sécurité, mais aussi, au contraire, d’engendrer un sentiment d’insécurité. La collecte des données fut effectuée via des questionnaires, des groupes de discussion avec des populations plus à risque de subir du harcèlement de rue et des marches exploratoires dans la grande région de Québec.