Le gouvernement du Canada met sur pied une enquête sur la question des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées

8 déc 2015

Le gouvernement du Canada met sur pied une enquête sur la question des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées

OTTAWA, le 8 déc. 2015 /CNW/ - Le gouvernement du Canada a annoncé aujourd'hui la mise sur pied d'une enquête nationale pour s'attaquer au taux élevé de femmes et de filles autochtones disparues et assassinées.

« Les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées représentent une tragédie nationale bouleversante sur laquelle il faut immédiatement se pencher. L'inaction est terminée. C'est pourquoi nous devons entendre la voix de tous les Canadiens, en particulier celle des survivantes, des familles et des proches des victimes, des organisations autochtones, ainsi que des provinces et des territoires, et ce, afin de déterminer le meilleur processus à suivre dans le cadre de cette enquête. »
L'honorable Carolyn Bennett, ministre des Affaires autochtones et du Nord

Le gouvernement rencontrera immédiatement les survivantes, les familles et les proches des victimes ainsi que les représentants des organisations autochtones nationales, des provinces et des territoires pour obtenir leur opinion sur la définition des paramètres de la commission d'enquête. Les honorables Carolyn Bennett, ministre des Affaires autochtones et du Nord, Jody Wilson-Raybould, ministre de la Justice et procureure générale du Canada, et Patty Hajdu, ministre de la Condition féminine, dirigeront ces rencontres.

Au cours de la prochaine année, ces rencontres se poursuivront dans l'ensemble du pays avec des membres des familles, des représentants provinciaux et territoriaux provenant des services de première ligne et du domaine juridique ainsi que des organisations de femmes autochtones. Le gouvernement du Canada croit qu'une enquête sur les femmes et les filles disparues et assassinées peut seulement être définie une fois que ceux et celles qui sont directement touchés se seront exprimés.

« Les demandes ignorées quant à la tenue d'une enquête nationale sur la question des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées au pays prennent fin aujourd'hui. La mise sur pied de cette enquête représente une avancée importante vers l'établissement d'une relation de nation à nation et la restauration du lien de confiance entre le gouvernement du Canada et les Autochtones au Canada. »
L'honorable Jody Wilson-Raybould, ministre de la Justice et procureure générale du Canada

Un guide de discussion, qui sera mis en ligne au cours des prochaines semaines, permettra d'orienter les discussions au cours de ces rencontres sur le processus de définition des paramètres de l'enquête. Ce document contient des éléments importants et des questions clés visant à définir la commission d'enquête. Il contient notamment des questions concernant le choix des commissaires, la durée de l'enquête, les personnes qui devraient y participer et la portée des travaux. Les Canadiens et les intervenants sont encouragés à s'exprimer sur ces questions en répondant au sondage qui sera mis en ligne sous peu.

Au terme de ce processus de consultation, le gouvernement rendra compte des commentaires soumis par les participants. Les idées et les opinions ainsi exprimées permettront au gouvernement de définir l'enquête, notamment en ce qui a trait au mandat, aux modalités, à la forme et au calendrier de l'enquête.

« Nous reconnaissons qu'un certain nombre de facteurs, comme le racisme, la marginalisation, le sexisme et la pauvreté, ont contribué à l'évolution de la tragédie des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées. Il est nécessaire de mener cette enquête pour mettre un terme à la violence faite aux femmes et aux filles autochtones, ainsi que pour la prévenir. Ces femmes ne sont pas des statistiques - elles sont des filles, des sœurs et des mères - et elles ont le droit de vivre en sécurité et à l'abri de la violence. »
L'honorable Patty Hajdu, ministre de la Condition féminine

Le gouvernement du Canada a la ferme intention de mener un processus inclusif et respectueux. Trouver l'équilibre entre une pluralité d'approches en vue de définir les paramètres de l'enquête vise à combler les attentes et besoins des survivantes, des familles et des proches des victimes.

Les faits en bref

  •  Les femmes et les filles autochtones du Canada font face à des taux de violence plus élevés que les Canadiennes non autochtones.
  •  Bien que les femmes autochtones forment 4 % de la population féminine du Canada, elles représentent 16 % des femmes assassinées au Canada entre 1980 et 2012. Elles sont trois fois plus susceptibles de signaler être victimes de violence que les femmes non autochtones.
  •  Plusieurs familles, collectivités et organisations autochtones, ainsi que des organismes non gouvernementaux et internationaux exhortent le gouvernement du Canada à agir et à tenir une enquête nationale.
  •  Parmi ses recommandations, la Commission de vérité et réconciliation propose la tenue d'une enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.