Cinq revendications et un an d’actions : la Marche mondiale des femmes à l'heure de la pandémie
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Samedi le 17 octobre 2020 – La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) tenait ce matin une conférence de presse – s’inscrivant dans le contexte d’un 24h de solidarité féministe partout sur la planète – afin faire le point sur son plan d’action nouvellement adapté au contexte de la pandémie. En cette journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, la grande Marche qui devait avoir lieu à Terrebonne pour marquer la fin d’une année de mobilisations dans toutes les régions du Québec a été reportée à l’année prochaine.
« Nous lançons aujourd’hui une large campagne d’appuis pour laquelle nous sollicitons le soutien des individus comme des organisations » a lancé d’entrée de jeu, Marie-Andrée Gauthier, co-porte-parole de la CQMMF et coordonnatrice générale du Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec. L’organisme a également annoncé le prolongement de ses activités – à travers des webinaires, un calendrier d’actions féministes et la diffusion d’outils d’éducation populaire – jusqu’à l’automne 2021. « Ces actions ont pour objectif de poursuivre nos luttes pour défendre les droits à la vie, à la dignité et à l’épanouissement des femmes et des peuples » a expliqué Mme Francine Rivest, co-porte-parole de la CQMMF et coordonnatrice de la Table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière.
Si la pandémie a forcé la CQMMF à revoir ses activités, les co-porte-paroles ont tenu à souligner qu’elle a également forcé de nombreuses québécoises à quitter leur emploi ou à concilier famille et télétravail, souvent au prix de sacrifices économiques importants. D’autres se sont retrouvées aux premières lignes dans les services essentiels, risquant leur santé pour des salaires qui permettent à peine de couvrir les besoins de base. « La CQMMF rappelle que les emplois à bas salaire sont occupés majoritairement par des femmes et qu’il est urgent de rehausser le salaire minimum à 15$ l’heure. La première vague de COVID-19 nous a permis collectivement de reconnaître la valeur du travail des personnes qui travaillent au bas de l’échelle, il est tout simplement absurde de s’entêter à refuser de leur offrir un salaire qui permet de sortir de la pauvreté! » a déclaré Virginie Larivière, co-porte-parole de la CQMMF et organisatrice politique au Collectif pour un Québec sans pauvreté.
« Alors que la précarité économique des femmes au Québec atteint des niveaux inquiétants, la pandémie met en lumière la pertinence de nos revendications en matière de lutte à la pauvreté mais aussi de justice climatique, de lutte aux violences faites aux femmes et de lutte contre toutes les formes de racismes et de colonialisme, a conclu Viviane Michel, co-porte-parole de la CQMMF et présidente de Femmes autochtones du Québec. Face aux injustices de plus en plus criantes que nous côtoyons chaque jour, plus que jamais il est impératif de passer à l’action ».
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