CDEACF > Dossiers Spéciaux > Critique Dewey > Introduction
Dewey n’est pas universel
une réflexion nécessaire sur les lieux de création, pratiques et stratégies de diffusion des savoirs
Introduction
Les documents qui remplissent les rayons d'une bibliothèque ne s'y retrouvent pas par hasard : leur présence est le fruit de choix réfléchis par des bibliothécaires ou d'autres professionnels de l'information. Ces choix ne sont pas sans impact, car en mettant certains types de savoirs au premier plan, il est facile d'en rendre d'autres totalement invisible. C'est ce constat qui a conduit le CDÉACF à entamer une réflexion sur les mécanismes d’invisibilisation des savoirs, tant dans le développement des collections que dans la diffusion des connaissances. En tant qu’organisation féministe, nous considérons qu’il est nécessaire d’être sensible aux façons dont nos choix peuvent recréer des schémas d’exclusion systémique à l’intérieur même de nos organismes. En omettant certains documents ou lieux de production de savoir ou en limitant inconsciemment leur visibilité, nous risquons de taire la voix des groupes les plus marginalisés.
Parmi les défis que pose cette mission, se trouve donc celui de la diffusion équitable et de la représentativité des voix de l’ensemble des actrices et acteurs du milieu féministe. Ce dossier spécial aborde donc les défis ainsi que des réflexions et des solutions qu’il est possible de mettre en place sur le terrain pour s’assurer de la représentativité des collections et de la reconnaissance des voix marginalisées au sein des organismes de diffusion.
La structure de ce dossier a été pensée pour illustrer la réflexion à laquelle le CDÉACF vous invite. L'analyse y est développée de manière multimodale, associant l'écrit et la vidéo. Huit bibliothécaires, libraires, militantes et productrices de contenu ont collaboré avec le CDÉACF pour proposer les nuances nécessaires à ce travail de déconstruction et d'analyse des rapports de pouvoir dans le domaine de la création et de la diffusion du savoir.
Les savoirs et savoir-faire, du moins en Occident, ont tendance à être diffusés sous certaines formes bien circonscrites : articles de revue et monographies – en format papier ou numérique –, productions communautaires en provenance des groupes terrain ou productions universitaires. Toutefois, la production du savoir ne se limite pas à ces lieux. En conséquence, en ne diffusant qu’un certain type d’informations, nous courrons le risque de supprimer les voix qui ont investi, par choix ou non, des lieux de productions plus marginaux.
La question de la représentation et de la reconnaissance des savoirs n’est pas nouvelle. Au Canada et aux États-Unis par exemple, c’est une réflexion déjà entamée au sujet des savoirs et savoir-faire des Premières Nations qui sont souvent transmis de façon orale et donc difficilement circonscrits dans des monographies éditées de façon classique allochtone. De nombreuses bibliothèques ont déjà commencé à transformer leurs pratiques pour représenter de façon plus juste et respectueuse les réalités autochtones, comme en Colombie-Britannique. Dans le milieu féministe, c’est une question que les bibliothèques et archives se sont déjà posée à propos des zines et du mouvement des Riot Grrrls dans les années 1990. Aujourd’hui par contre, le numérique a apporté son lot de nouvelles plateformes et, par le fait même, de nouveaux défis.
Doit-on retrouver des zines, podcasts, blogs, savoirs oraux dans un centre de documentation ?
VIDEOS
L’exemple du terme misogynoir créé par l’autrice et activiste Moya Bailey et l'activiste Trudy reflète bien les défis que rencontrent les lieux émergents de production du savoir. Dans un article de 2010 et publié sur le site Crunk Feminist Collective, Bailey définit pour la première fois le terme misogynoir comme la forme particulière de discrimination que vivent les femmes Noires, à l’intersection de la misogynie et du racisme anti-Noir. Par la suite, le terme est repris par plusieurs autrices et blogueuses, est réutilisé sur Twitter et fait le tour des cercles numériques du savoir et de l’activisme féministe. Après avoir été réfléchi et défini sur les réseaux sociaux, en particulier sur la plateforme de microblogging Tumblr, le terme commence à faire son entrée dans les cercles académiques et fait maintenant partie du vocabulaire féministe anglophone. Par contre, Bailey et Trudy sont rarement citées dans les travaux qui ont repris le terme, et leurs propres travaux se retrouvent souvent plagiés1. Il s’agit ici d’un phénomène maintes et maintes fois répété. Pour reprendre les mots de la professeure et chercheuse Sirma Bilge au sujet de l’intersectionnalité :
"Ces savoirs (les savoirs minoritaires) sont engagés et remettent en question le statu quo y compris le statu quo épistémologique, et l’ordre social inégalitaire… Point crucial : lorsque ces savoirs réussissent à percer (comme cela semble être le cas de l’intersectionnalité), c’est au prix fort d’un double blanchiment : les productrices de savoirs racialisées sont écartées et le cœur du champ est occupé par les théoriciennes blanches qui vont travailler pour faire du champ une science respectable (blanche) en recourant même aux « pères fondateurs » disciplinaires blancs…"2
Une partie du savoir, parce qu'elle est créée sur une plateforme non conventionnelle ou sur des supports alternatifs, risque de se voir invisibilisée et dénaturée. C'est là que les organismes féministes de liaison et de recherche, ainsi que les organismes de transfert et de diffusion ont un rôle à jouer.
Les plateformes en ligne qui voient chaque jour la création de nouvelles réflexions féministes, comme Twitter ou Tumblr, sont, comme l’explique justement Trudy : « un espace où beaucoup de femmes Noires (voire de minorités en général) développent des théories qui sont souvent moquées au départ, avant d’être plagiées et finalement absorbées par le mainstream, souvent sans mention de leurs créatrices3 .»
En tant qu'organisme de diffusion, pour faire une place à ces productions dans nos collections, nous devons réfléchir à notre façon de les présenter et de les classifier. C’est ici que se pose la question de la classification inclusive.
Comment proposer une offre au-delà des limites conventionnelles ?
VIDEOS
Notes
[1] - Bailey, M., Trudy (2018). On misogynoir : citation, erasure, and plagiarism. Feminist Media Studies, 18(4), 762 768. https://doi.org/10.1080/14680777.2018.1447395
[2] - Bilge, S. (2015). Le blanchiment de l’intersectionnalité. Recherches féministes, 28(2), 9–32. https://doi.org/10.7202/1034173ar p. 19
[3] - Ibid, p. 764
Un organisme de diffusion féministe ne fait pas que développer une collection inclusive. Il doit aussi favoriser la visibilité des savoirs, et travailler à en faciliter l’accès. Les bibliothécaires et autres spécialistes de l’information ont développé, aux cours des siècles, des systèmes d'organisation des documents qui ont comme objectif de présenter l’information de façon intelligible et logique, et de la rendre accessible au plus grand nombre. De nombreux systèmes existent à travers le monde, comme la classification décimale Dewey ou celle de la Library of Congress, et chacun de ces systèmes a ses avantages et ses inconvénients. Ces systèmes fonctionnent tous avec l’interaction de deux outils : d'abord, l'indexation, avec une liste de vocabulaire fermée. Ces mots servent à décrire les documents (c'est le catalogage). Puis, la classification, un système d’arrangement logique servant à grouper les ouvrages sur les rayons et à les retrouver facilement. Ces systèmes ont aussi comme point commun d'avoir la prétention d’être neutres et universels.
La réalité est toutefois nettement moins idéale. Ces systèmes de classification, par leur structure même, contribuent à l’invisibilisation de certains savoirs. Ils reflètent les motifs d’oppression présents dans la société qui les a vus naître et participent au processus de marginalisation. En d’autres mots : si un système a la capacité de rendre le savoir repérable, il peut aussi le rendre entièrement invisible. Les systèmes de classification reflètent à la fois les préjugés de ceux qui les ont développés mais aussi ceux des utilisateurs pour qui ces systèmes ont été pensés, créant ainsi des classifications qui ne sont jamais totalement neutres et qui reflètent les biais de la société qui les a produites4. Les racines de ce problème proviennent de l’histoire du développement de ces systèmes de classification. Ils ont en effet été développés pour répondre aux besoins d’un usager considéré, au moment de leur création, comme universel. L’un des pionniers de la réflexion sur les biais de la classification, le bibliothécaire Sandford Berman, écrivait justement en 1971 que "les systèmes de classification ne peuvent que satisfaire une vision limitée et bornée du monde, une vision centrée sur l’Europe et l’Amérique du Nord, blanche et chrétienne, obsolète et chauvine''5.
Qui produit le savoir ? Qu'est-ce qu'un savoir ? L'impact sur la bibliothèque.
VIDEOS
Il suffit pour s’en rendre compte d'observer système de classification décimal Dewey, développé au 19e siècle par Melvil Dewey, aujourd’hui le système de classification le plus utilisé dans le monde.
La classification décimale Dewey est structurée par disciplines et contient dix grandes classes, elles-mêmes divisées en cent sous-classes qui sont divisées en mille sous-divisions.
La vision utopique de Dewey, soit d’utiliser un système décimal pour classer l’entièreté de la connaissance humaine, est certes louable, mais est ancrée dans les préjugés de son auteur – accusé de nombreuses fois d'harcèlement sexuel à l’endroit de ses collègues – et semble par moment être toujours coincée au 19e siècle. Quelques exemples : les ouvrages couvrant les thèmes LGBTQ+ ont été pendant longtemps classés sous la cote 301.4157, soit une sous-section de la catégorie relations sexuelles anormales, aux côtés des ouvrages traitant de sadomasochisme ou de fétichisme. Ils ont par la suite été reclassés comme des sous-sections de la catégorie problèmes sociaux ou encore sous les désordres médicaux. Du côté de la religion, les côtes comprises entre 201 et 287 sont réservées aux divers aspects de la religion chrétienne, 288 et 289 au judaïsme et à l’islam respectivement et, coincée entre 290 et 299, on trouve la totalité des autres religions du monde.
Si l’on observe leur traitement des sujets en marge des intérêts de leur « usager universel », les systèmes de classification deviennent rapidement problématiques. Certains sujets sont traités comme des exceptions à la règle, ce qui souligne leur unicité prétendue tout en les rendant moins facilement accessibles. Certains mots-clés mentionnent par exemple les femmes alors qu’ils ne mentionnent jamais les hommes puisque ces-derniers sont vus comme la norme. Il existe ainsi un terme normalisé pour le sujet femmes médecins ou encore femmes astronautes alors que les sujets hommes médecins ou hommes astronautes n’existent tout simplement pas, ce qui revient à dire qu’une femme exerçant ces métiers est une anomalie. Dans la classification de la Library of Congress, on trouve un terme normalisé pour femme douée mais aucun pour homme doué, ce qui attire encore une fois l’attention sur les femmes comme exception à une norme masculine6. Encore aujourd’hui, la classification Dewey place les sciences infirmières dans une sous-catégorie de l’éducation, alors que la recherche en médecine est une sous-catégorie des sciences médicales. Les ouvrages traitants des services sociaux offerts aux mères monoparentales sont classés dans une sous-catégorie de problèmes sociaux, comme pour laisser entendre que ces femmes sont un problème de société à régler. Les exemples de biais et de discriminations sont multiples : tout ce qui n’est pas masculin, hétérosexuel, chrétien et Blanc dépasse et dérange.
La bibliothécaire Américaine Hope Olson prend le cas du livre Talking Back : Thinking Feminist, Thinking Black de bell hooks, pour illustrer comment les systèmes de classification classiques ne savent pas accommoder la multitude des réalités. Sous la classification de la Library of Congress, l’ouvrage se retrouve avec les sujets de « Femmes Afro-Américaines », « Féminisme – États-Unis » et finalement « Hooks, Bell », avec des majuscules au nom et au prénom pour respecter les normes. Rien par rapport à l’intersectionnalité des enjeux touchant les femmes noires qui sont explorés dans l’ouvrage, ou encore par rapport à la notion de « voix pour les groupes marginalisés » que l’on retrouve au centre de la réflexion de hooks, simplement parce que ces sujets n’existent pas pour la classification de la Library of Congress. On ne parle même pas ici de l’ajout de majuscules au nom de bell hooks, qui lui retire toute capacité à se nommer elle-même.
Comment cataloguer sans dénaturer ?
VIDEOS
Si ces questions concernent tous les lieux de diffusion, elles sont encore plus importantes pour un organisme de diffusion féministe, puisque le système d'organisation des documents a un impact sur la reconnaissance et la légitimité des savoirs à diffuser. Les ouvrages deviennent plus difficilement repérables et disparaissent dans la masse. Leur classification les ghettoïse et les isole les uns des autres. Dans le cas de l’ouvrage de bell hooks par exemple, un lecteur intéressé par la notion de « voix pour les groupes marginalisés » trouvera difficilement ce qu’il recherche s’il ne connaît pas déjà l’ouvrage. Les thématiques centrales du livre ne sont pas présentes dans son indexation parce qu’elles n’existent pas dans la liste des mots-clés des systèmes de classification classiques. Autre exemple : imaginons une enfant qui parcourt les rayons de sa bibliothèque publique à la recherche de livres sur l’espace. Elle regarde les livres sur les tablettes, parcourt les titres sur les astronautes et passe à côté de ceux sur les femmes qui exercent ce métier simplement parce qu’ils sont classés un peu plus loin, séparément de ceux sur les hommes. Voilà une belle occasion de présenter des modèles qui tombe à l’eau! Mais, au-delà de ces difficultés d’accès à l’information, qui relèvent peut-être plus du monde de la bibliothéconomie, ces systèmes ont une portée symbolique importante. Les termes utilisés ainsi que la façon dont on les utilise ont un impact sur nos façons de concevoir le monde, et les rayons d’une bibliothèque ne font pas exception à la règle.
Certes, les systèmes de classification et d’indexation peuvent changer avec le temps. Malheureusement, il s’agit d’un processus long et ardu, et le résultat est que les schémas de classification mettent du temps à rattraper la réalité du vocabulaire. Par exemple, jusqu’en 1972, sous le mot-clé homosexualité se trouvait la mention voir aussi : perversion sexuelle dans la classification de la Library of Congress. Il a aussi fallu attendre les années 1970 pour que le terme nègre soit retiré de la terminologie.
Notes
[4] - Olson, H. (1998). Mapping beyond Dewey’s boundaries : Constructing classificatory space for marginalized knowledge domains. Library Trends, 47(2), 233 254. Consulté le 1er février 2022 à https://www.ideals.illinois.edu/bitstream/handle/2142/8210/librarytrendsv47i2f_opt.pdf
[5] - Berman, S. (2013). Prejudices and Antipathies : A Tract on the LC Subject Heads Concerning People. McFarland & Company.
[6] - Olson, H. A. (2001). The Power to Name : Representation in Library Catalogs. Signs : Journal of Women in Culture and Society, 26(3), 639 668. https://doi.org/10.1086/495624
Le processus d’invisibilisation des savoirs peut donc se faire de diverses façons et les organismes de diffusion doivent être sensibles à ce phénomène s’ils ne veulent pas recréer les schémas d’exclusion systémique. Ce processus se voit à la fois dans l’absence de certaines voix qui sont exclues des collections et dans l’organisation du savoir qui rend ces mêmes voix difficilement discernables. Une réflexion sur la présence des savoirs et des savoir-faire des groupes marginalisés est donc importante pour les organismes de diffusion qui veulent travailler dans la perspective d’une représentativité de leurs collections et qui veulent construire leurs collections de la façon la plus inclusive possible. Toutefois, ce processus n’est pas possible sans une collaboration et une discussion avec les groupes concernés, les chercheures, les groupes terrain et les autres producteurs du savoir féministe sous toute ses formes.
Réflexions complémentaires en vidéo
VIDEOS
Face à ces problèmes, quelles sont les alternatives possibles pour les organismes de diffusion ? Ce que le CDÉACF tente de faire est de mettre sur pied des schémas de classification féministes et inclusifs qui prendraient en compte les exclusions créées par les classifications traditionnelles et qui tenteraient de s’assurer d’une classification respectueuse.
L’objectif est de rendre le savoir visible pour combattre, à l’intérieur même de nos organismes, les systèmes qui créent de la marginalisation. En terme de classification et d’indexation des documents, quelles sont les solutions possibles pour s’assurer de la reconnaissance des savoirs et de leur accessibilité? Tout d’abord, des efforts d’adaptation des schémas à différents contextes doivent être faits par les organismes, ce qui peut vouloir dire la création de systèmes de classification adaptés, par exemple, aux collections en condition des femmes. Ces schémas doivent être flexibles et s’adapter aux changements constants dans le vocabulaire et à l’évolution des connaissances. Des avancées ont aussi été faites dans les dernières années avec l’utilisation des technologies pour permettre aux utilisatrices et utilisateurs des collections de proposer leurs propres mots-clés pour classifier les documents, ce qui permet de s’assurer que les mots-clés utilisés reflètent l’évolution du vocabulaire courant.
Une autre partie importante de la solution se trouve aussi dans la mise en valeur de ces savoirs et des productions issues des groupes marginalisés. En effet, il faut que les organismes de diffusion s’assurent de les mettre de l’avant et de concentrer une partie importante de leurs efforts de mise en valeur sur ces productions. Il reste toutefois important de souligner le risque d’instrumentalisation qui existe. L’entrée dans un système de classification implique justement de devoir être étiqueté. Pour une variété de créations, comme certains zines, ceci revient pour leurs auteur-e-s à dénaturer leur œuvre et à leur enlever leur première raison d’être, qui est justement de sortir des cercles d’édition classiques. C’est pourquoi il est important de faire de ce processus d’inclusion un processus participatif et collaboratif avec les groupes concernés et de permettre par exemple aux créatrices et créateurs de savoir de créer eux-mêmes leurs étiquettes et de participer à la classification des documents.
Faire du centre de documentation ou de la librairie un lieu de communauté, de création de savoir ?
VIDEOS
PRÉSENTATION DES INTERVIWÉ-ES
Les entretiens vidéos qui ont enrichi ce dossier spécial ont été réalisés auprès de personnes aux profils variés : bibliothécaires, libraires, artistes, militant-e-s, étudiant-e-s. Nous tenons à remercier pour leur participation.
La Toile d'Alma
En ses propres termes, Claire Obscure se définit ainsi sur son blog appelé La Toile d'Alma : « Assurément afroféministe, politiquement noire et anti-impérialiste. Trentenaire précaire de carrière, Incorrigible idéaliste.»
https://latoiledalma.wordpress.com/
Jade Almeida
Originaire de Guadeloupe, Jade Almeida participe à divers projets mettant les femmes noires au centre de la narration. Elle se positionne contre la négrophobie et la misogynie noire et tente de naviguer l’institution académique dans une optique de décolonisation.
https://www.jadealmeida.com/
Bibliothèque à livres ouverts
La Bibliothèque à livres ouverts (BALO) est le seul centre de documentation spécialisé dans les questions reliées à la diversité sexuelle au Québec et l'un des plus importants de la Francophonie et au Canada. Avec son patrimoine culturel unique, la BALO joue un rôle crucial dans la préservation et la diffusion des cultures et de la mémoire LGBTQ+ québécoises et mondiales.
https://ccglm.org/bibliotheque/
CDÉACF
Spécialiste de la documentation et de l’information, le CDÉACF est la référence francophone pour trouver, s’outiller et partager en alphabétisation et compétences essentielles, condition des femmes et éducation des adultes. Depuis 1983, le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF) rend accessibles les savoirs et savoir-faire produits par les milieux desservis et ceux dont ils ont besoin pour agir, au Québec et au sein des communautés francophones du Canada.
https://cdeacf.ca/
Ellise Barbara
Ellise Barbara est une auteur-compositeur-interprète, artiste et penseur avant-garde vivant à Montréal. Émergeant des espaces artistiques autogérés tels La Brique et Drones Club au cours de la dernière décennie, elle se consacre depuis quelques temps à la mobilisation de la communauté LGBTQ (Taking What We Need, ASTTeQ, Arc-en-ciel d’Afrique). Son groupe, the Elle Barbara’s Black Space, est exclusivement constitué de musiciens afro-descendants et a pour mission de recentrer la négritude dans un contexte contemporain, en rejetant les clichés racisés actuels.
https://jefellisebarbara.bandcamp.com/
L'Euguélionne, librairie féministe
L’Euguélionne, librairie féministe est une coopérative de solidarité à but non-lucratif. Nous avons une large sélection de livres neufs et usagés, de zines et d’art imprimé. La librairie se spécialise dans la littérature des femmes* (roman, poésie, bande-dessinée, essai, jeunesse) et les ouvrages féministes, queer, lesbiens, gais, bisexuels, trans, intersexe, asexuel et agenre, two-spirited, anti-racistes, anti-coloniaux, etc. L’Euguélionne, librairie féministe organise également une diversité d’événements littéraires et féministes: lancements, cercles de lecture, conférences, ateliers, discussions, etc.
https://librairieleuguelionne.com/
Librairie Hannenorak
La Librairie Hannenorak, située au cœur de la communauté autochtone de Wendake, a ouvert ses portes à l’été 2009 sur l’initiative de Daniel Sioui. La librairie est ainsi la seule située sur une communauté autochtone au Québec. Cette institution indépendante et agréée est fière de proposer le plus grand choix de littérature des Premières Nations au Québec depuis près de dix ans. Elle vous propose une sélection étonnante de romans, d’essais, de recueils de poésie, de livres jeunesse, etc. Le propriétaire et son équipe souhaitent donc transmettre leur amour du livre et promouvoir ainsi que diffuser la culture, l’histoire et les traditions autochtones.
https://hannenorak.com/
Librairie Racines
Le mandat premier de la librairie Racines est de mettre de l'avant les histoires, les cultures et les conditions de vies des personnes racisé.e.s. Nos aspirations : développer une collection spécialisée de livres, zines, etc., être un espace pour les artistes racisé.e.s afin de réaliser des performances ou des expositions, être un espace de mobilisation citoyenne sur les enjeux qui touchent nos communautés.
https://www.facebook.com/pg/racinesmontreal
Maïtée Labrecque-Saganash
Maïté Labrecque-Saganash est une militante Crie. Elle est aussi chroniqueuse pour le Journal Métro.
Projet « Injustices épistémiques en bref » du Comité Équité — Société de Philosophie du Québec
- Quelle parole est sollicitée sans être reconnue? L’exploitation épistémique
https://www.youtube.com/watch?v=ha8sxJ9I3ZM - Quand contrôler la recherche de connaissances? La tutelle épistémique
https://www.youtube.com/watch?v=Lq2GQ9ZOxxg - Qui interprète l’expérience des minorités ? La domination herméneutique
https://www.youtube.com/watch?v=lXPmtZWzODc - Qui interprète le monde social ? L’aliénation herméneutique
https://www.youtube.com/watch?v=HhDezISCvB4
La bibliothèque du Congrès américain n’archivera plus tous les tweets
Radio Canada, 2017
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1075269/la-bibliotheque-du-congres-americain-narchivera-plus-tous-les-tweets
Des établissements d'enseignement postsecondaire pratiquent «l'indigénisation»
Radio Canada, 2018
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1120373/etablissements-enseignement-postsecondaire-indigenisation